Cellophane — FKA twigs
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FKA twigs est une danseuse, productrice et auteure-compositrice-interprète britannique. Danseuse de remplacement dans le sud de Londres à l'âge de 17 ans, FKA twigs a depuis nourri sa carrière d'auteure-compositrice-interprète solo en commençant en 2012 avec la sortie de EP1.L'œuvre la plus délicate et la plus personnelle de FKA twigs à ce jour, « Cellophane », figure sur son deuxième album complet, MAGDALENE, qui est sorti en 2019. Dans cette chanson, une utilisation imaginative du timbre est produite par des effets électroniques en combinaison avec le chant.
Ode tragique à la persévérance et à la renaissance, « Cellophane » aborde les émotions intenses d'une romance de célébrité publique scrutée par les critiques des internautes. Dans la chanson, des paroles répétitives telles que « didn't I do it for you ? » (ne l'ai-je pas fait pour toi?) expriment l'incrédulité de Twigs face à sa propre relation qui s'effrite, tandis que d'autres paroles (par exemple, « they want to see us, want to see us apart »/ils veulent nous voir, veulent nous voir rompre) font référence à la nature éprouvante des commentaires en ligne. L'expression du ressentiment de Twigs à l'égard de l'implication du public aboutit à sa décision de poursuivre un détachement émotionnel. Ceci est souligné par la ligne vocale de la fin du couplet, « all wrapped in cellophane, the feelings that we had » (tout emballé dans du cellophane, les sentiments que nous avons ressenti). En plus des paroles, cet instant met en valeur une technique de production unique et évocatrice — un moment de timbre incroyable.
À ce moment (1:40), une combinaison d'effets numériques d'arrière-plan apporte une dimension et une nuance imprévues au thème et au message lyrique de la chanson. Outre leur fonction formelle de matériau de transition vers le beat drop et le deuxième couplet, le timbre de ces effets peut être interprété comme une référence mimétique directe au son que produit le cellophane d'un film plastique lorsqu'il se froisse autour d'un objet. Ceci est perceptible dans les sons de craquement et de grincement sous la voix douce et transparente de Twigs. Pour une exploration plus approfondie, le clip sonore ci-dessus a été visualisé dans le spectrogramme ci-dessous.
Spectrogramme, de 1:40–1:51 dans Cellophane
Il faut noter ici la grande quantité d'énergie dans la gamme de 1,5-3,5 kHz ainsi que les lignes verticales dans les fréquences supérieures qui correspondent au début et à la fin de cet effet. C'est comme si toute la piste, comme les sentiments qu'elle porte dans la chanson, étaient soudainement enveloppés de plastique.
Ce timbre est fascinant en raison de la profondeur de l'image évoquée par un si court instant. Dans cet exemple, la conception sonore, combinée au contenu lyrique et thématique, est suffisamment suggestive pour compléter la description visuelle et métaphorique sans être perçue comme étouffante et surproduite. Dans ce moment de timbre incroyable, des choix de production subtils créent de nouvelles profondeurs de sens physique et de métaphore sans échantillonner directement des sons du monde réel. Au lieu de cela, des effets sonores qui fonctionneraient généralement en arrière-plan deviennent soudainement centraux pour l'interprétation musicale et la signification thématique grâce à des propriétés timbrales uniques.
(Cette vidéo contient une intro prolongée ; le moment incroyable du timbre est à 2:33, et non à 1:40 comme dans le morceau original)
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